Chroniques d'un jour

Le pouvoir extraordinaire d’une histoire ordinaire

« Extraordinaire : qui sort de la règle, de l’usage ordinaire.

Qui n’est pas courant ; exceptionnel, inhabituel. »

Voilà comment ce mot long de quatorze lettres est défini dans un dictionnaire de la langue française.

S’affranchir des règles. S’affranchir des normes.

C’est aussi cela écrire.

Mais à quel moment une histoire banale se transforme-t-elle en L’histoire ?

Quel processus s’opère pour lui permettre de revêtir cet habit de lumière qui lui confère ce super pouvoir, celui de devenir une histoire hors du commun ?

Comment se produit cette bascule vers l’extraordinaire ?

En griffonnant quelques mots piochés au hasard dans un coin de ma tête où des milliers de pensées se bousculent, je ne sais pas encore laquelle se détachera des autres et aura finalement ma faveur pour se transformer en une idée lumineuse et créatrice … l’ébauche d’une histoire… L’histoire.

Est-ce l’histoire que l’auteur choisit ? ou est-ce elle qui nous choisit en avançant dans la vie ? Vaste question.

Le sujet peut naître d’une émotion, d’une image, d’une anecdote, d’une situation. Il peut survenir à tout moment, l’essentiel étant de ne pas passer à côté, et toujours rester en alerte, attentif à ce qui se passe dans son esprit.

Et c’est là le secret. Tout simplement …

Il suffit de piocher dans les évènements de la vie pour trouver son point de départ.

Des petits bonheurs, des histoires de vie, la banalité d’un quotidien qui est en réalité tout sauf banal puisque c’est le mien, le vôtre, le nôtre et qu’il est donc par essence unique.

Aucune tranche de vie n’apparaît inintéressante pour un auteur.

Jamais.

Le déclic se produit toujours à partir d’un évènement de vie particulier duquel découle une association d’idées à partir de laquelle l’imaginaire se met en marche.

C’est évident finalement me direz-vous ? le point de départ de tout processus créatif est forcément sous nos yeux.

Oui sans doute, c’est évident, mais pas si simple pour autant.  Ce n’est pas le tout d’avoir une idée, il faut savoir la transformer.

Le sujet va ensuite commander le style donné au livre, et va lui donner son impulsion.

Pour moi, tout démarre en fonction de ce qu’elle évoque en moi, si elle me parle, me plaît, m’interpelle, m’émeut, me fait sourire, rire, réfléchir, m’agace…

Toute la palette de sentiments qui me traverse à l’évocation de cette histoire ordinaire, c’est cela qui va la rendre extraordinaire à mes yeux, et c’est qui va permettre de créer cette musique particulière qui m’est propre.

Et si cette histoire m’a touché au point que je cherche à lui donner corps dans un écrit, c’est parce qu’elle résonne en moi, et que j’espère qu’elle trouvera le même écho auprès de celles et ceux qui auront envie de me lire.

Le super pouvoir d’une histoire ordinaire, c’est d’être un vecteur d’émotions.

Toujours.

Que les émotions ressenties à la lecture d’un livre soient positives ou négatives, elles ne suscitent jamais l’indifférence si l’auteur a su toucher son lecteur.

J’espère pour ma part avoir beaucoup d’histoires ordinaires à partager, ce qui sera pour moi déjà de l’ordre de l’extraordinaire.

Auteur

contact@desliensetdupapier.fr

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