Chroniques d'un jour

Une drôle d’histoire …

L’exil, le cloisonnement, le confinement et avec lui ses solitudes.

S’isoler pour protéger, se protéger.

S’éloigner pour se retrouver… plus tard.

S’éloigner pour se retrouver … maintenant.

Il y a deux manières de voir les choses.

La négative, la triste, l’anxiogène qui demeure une réalité.

Loin de moi l’idée de la nier à cet instant où tant de personnes sont seules, inquiètes pour leurs proches, où certains d’entre nous sont rendus malades par ce virus imperceptible qui a déjà brisé tant de vies.

Et puis subsiste, survit encore, du moins je l’espère, la manière positive d’appréhender ce moment inédit de notre existence.

J’essaie pour ma part de le vivre ainsi, je me dis que cette période hors du commun permet de se recentrer sur l’essentiel, de profiter de ses proches, de ses enfants autrement.

Se retrouver maintenant.

Même contrainte et forcée, voir la vie sous un autre angle peut avoir du bon.

Après une semaine de confinement, et un petit temps d’adaptation, de nouvelles marques se créent, de nouveaux repères apparaissent.

Certes, les journées avec deux jeunes enfants restent bien remplies dans mon cocon.

Jonglant entre les jeux, les dessins, les histoires, le vaste et enrichissant programme de l’école à la maison, j’ai enclenché le mode multifonctions, et je ne m’en plains pas. Je trouve que c’est même plutôt plaisant quoique assez fatiguant.

Et bien sûr, comme le monde ne s’arrête pas (complètement) de tourner, il faut continuer à travailler, à avancer sur les projets professionnels. Se dire qu’il faudra être prêt quant tout va redémarrer.

Au milieu de cet enchevêtrement d’activités scolaires, artistiques et professionnelles comme tous les parents, j’essaie de gérer au mieux et surtout faire comme je peux !

Sans compter que les besoins fondamentaux étant ce qu’ils sont, quel plaisir de devoir conserver une place de choix pour assurer la course aux coquillettes et au papier toilette !

Effarée je l’étais, dépitée je le suis encore quand je constate l’énergie déployée par certains pour stocker à tout prix.

Peut-être faudrait-il rappeler que nous vivons une période de pandémie, pas de pénurie.

Cette restriction de libertés n’est certes pas agréable, et il faut composer avec cette absence de présence sociale physique qui est dans notre ADN, mais nous ne craignons pas les bombes assis dans notre canapé, ne l’oublions pas.

Ce vécu inédit nous questionne mais nos seules réelles contraintes, loin d’être insurmontables, sont de rester chez nous et à l’image de nos enfants, déployer des trésors d’imagination pour mettre à profit notre multi potentialité afin d’assurer la réalisation de nos nombreuses activités en une seule journée.

Rien ne sera simple si la situation vient à perdurer mais l’homme est bel et bien un animal qui sait s’adapter à son environnement et c’est sûrement là notre plus grande force et notre chance.

Auteur

contact@desliensetdupapier.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *