Chroniques d'un jour

Ecrire, bouquiner, se lover, un cappuccino s’il vous plaît …

Novembre.

Si ce n’était pas le mois qui a vu naître mon fils, et tant d’autres personnes merveilleuses, je songerais à rayer ce mois du calendrier.

L’effervescence de la rentrée. Terminée.

L’heure de gloire des feuilles qui flamboient dans le ciel d’octobre. En voie de disparition.

La féérie de Noël et la beauté des sommets enneigés. Encore bien loin.

Il faut se rendre à l’évidence.

Novembre est bien là.  

Installé.

La pluie qui tend à s’inviter plus souvent, le froid qui s’installe doucement, les arbres à la mine triste d’avoir vu s’envoler leur joli manteau doré.

Sans oublier le couperet de la nuit qui nous cueille en fin d’après-midi, celui qui finit d’achever les âmes les plus réceptives à la lumière du jour!

A partir de ce constat, deux options diamétralement opposées s’offrent à nous :

Hiberner jusqu’en mars. Celles et ceux qui me connaissent bien savent que je revis à compter de ce mois où la nature s’éveille (envie de lire ou relire ma chronique à ce sujet, c’est par ici http://desliensetdupapier.fr/et-la-nature-seveille/ )

Ou jeter l’idée de l’hibernation aux oubliettes, et enfiler avec le sourire notre doudoune en récitant tel un mantra « l’optimisme, c’est la vie ! » même les jours où il fait un temps à ouvrir le gaz !

C’est dire la puissance de la pensée positive…

Se dire qu’est venu, enfin, le temps de cocooner dans la joie, la sérénité et la volupté.

Déclarer officiellement ouverte l’ère de la douceur, enveloppée dans des plaids moelleux, une tasse de chocolat chaud à la main.

S’imaginer seule ou en famille devant un feu de cheminée.

Se laisser tenter par un bon livre à dévorer page après page. Se laisser charmer par un nouveau film à découvrir. Se laisser emporter par une musique délicate ou enivrante à en oublier les heures.

Petits instants du quotidien qu’on délaisse trop souvent, qui paraissent sans importance et dont on redécouvre souvent la saveur en ces journées d’automne.

Profiter aussi de moments précieux avec nos chères têtes blondes et brunes pour lesquelles le thermomètre extérieur ne semble pas avoir de prise sur leur énergie intérieure.

Pour moi, consacrer du temps à l’écriture et à la photographie demeurent toujours des instants privilégiés. C’est d’ailleurs souvent en cette période que l’écriture prend encore plus de place dans mon quotidien.

En ces mois où les sollicitations extérieures sont moindres, plus encore ces dernières semaines où les échanges avec les autres nous sont intolérablement interdits, sinon réduits de force, chacun trouvera son bonheur et sa liberté dans ces moments ponctués de plaisirs simples.

Ne jamais oublier que même si cette période peut paraître peu épanouissante à bien des égards, il est essentiel de profiter de chaque instant car quels que soient la saison ou les aléas de la vie, ce temps qui passe ne reviendra pas.

A nous de savoir apprécier pleinement ces petits bonheurs si on accepte de mieux les entrevoir, les appréhender, et leur laisser une vraie place dans nos vies.

Auteur

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