Se lever le matin. Mais pourquoi ?
Vous connaissez l’ikigai ? Ce mot japonais à la mode en France ces derniers temps que vous pouvez régulièrement trouver au hasard d’articles dans des magazines féminins, dans des livres de développement personnel ou encore sur les réseaux professionnels.
Cette motivation continuelle pour vivre notre vie et savoir ce qui nous rend heureux, est pourtant un concept très ancien.
C’est une philosophie de vie intimement ancrée dans la culture japonaise, qui permet de prendre conscience de nos valeurs, découvrir nos aspirations, et ainsi ressentir qu’on est capable de construire une vie heureuse et active.
Ce peut être tout aussi bien trouver « LE grand sens de sa vie » ou plus simplement une constellation de petits plaisirs quotidiens qui créent des moments de bonheur.
Plus simplement, il est souvent défini ainsi : pourquoi – ou plutôt pour quoi – je me lève le matin ? Quelle est ma source de motivation suffisamment puissante qui me donnera le courage d’avancer ?
Pour ma part, et avant tout : mes enfants. Oui ils sont une excellente raison de me lever chaque matin, les voir grandir, les accompagner, voir leurs sourires à l’aube sur leurs jolis visages encore ensommeillés est sans nul doute mon essentielle source de motivation.
Et ce, même le week-end quand ils pourraient tranquillement dormir… mais ce serait beaucoup moins drôle s’ils ne préféraient pas venir se lover contre moi avant de s’agiter frénétiquement pour aller jouer !
Parce que finalement c’est cela notre ikigai quand on est enfant : profiter de la vie et ne pas en gâcher une miette, ne pas perdre une minute pour faire ce qu’on aime, sans se poser de questions, et sans se soucier du temps qui passe.
Pourquoi en grandissant est-il alors si difficile pour nous de le définir, ou du moins de le retrouver perdu au milieu de nos flots de pensées envahissantes qui nous éloignent de l’essentiel ?
« Quel est mon ikigai ? » est une question intéressante, même très pertinente, que chacun peut être amené à se poser un matin qui n’est pas fait comme un autre…
Je pense qu’il n’y a pas de réponse toute faite ou une raison meilleure qu’une autre, il peut y avoir une multitude de raisons qui nous poussent à avancer et à nous dépasser chaque jour.
Avant de changer de voie professionnelle, j’ai réalisé un coaching à l’appui d’un bilan de compétences, ce qui m’a permis de mettre en lumière mes envies et mes talents.
Ce qui est clairement ressorti de cette forme d’introspection, c’est ma sensibilité artistique que je ne pensais pas aussi développée, et mon envie d’embellir le monde par la forme d’expression artistique que j’aime le plus, l’écriture.
Observer les émotions de celles et ceux qui gravitent dans ce monde qui nous entoure, capter des moments particuliers, les ressentir, et tenter de transmettre à travers l’écrit ce qui me semble important. Voilà ce qui m’anime.
On dit souvent que les écrits restent, et permettent de laisser une trace.
Sans doute en tant qu’auteur, souhaite-t-on effectivement laisser une trace de notre passage ? Assumer un besoin de reconnaissance en étant publié ? Partager ses idées ? Mettre en lumière sa propre vision du monde ? Proposer une nouvelle lecture du monde qui nous entoure à travers des récits issus de notre imagination ? C’est sans doute un peut tout cela à la fois. Mais pas seulement.
Pour ma part, l’écriture suscite des émotions très particulières.
Dans le silence de mon bureau, ou dans le tourbillon sensoriel d’un café, c’est un sentiment quasi religieux que de poser chaque mot sur le papier, les ressentir, les accorder, vérifier s’ils sonnent bien, s’ils s’harmonisent parfaitement entre eux.
Ces moments assez magiques d’écriture fluide sont un doux mélange assez paradoxal de grande concentration et de vagabondage de l’esprit, état que la psychologie nomme le ‘flow’.
C’est un réel plaisir de noircir des feuilles et de laisser libre cours à ce travail de chef d’orchestre des mots qui permet aussi parfois de soigner des maux.
Parce qu’écrire a aussi une fonction apaisante, pour l’auteur mais aussi pour ses lecteurs.
J’aime l’idée d’être garante du bien être de celles et ceux qui prendront le temps de me lire.
Vecteur d’émotions, écrire permet de toucher les gens, de tisser des liens avec eux à travers l’écriture et son pendant, la lecture.
Permettre aux lecteurs de s’évader, de se sentir bien, parfois même mieux, leur apporter un regard neuf sur une situation, les faire réfléchir, évoluer, susciter des réactions, voir la vie sous un autre angle, embellir leur quotidien.
Voilà également d’excellentes raisons de me lever chaque matin.
Commentaires
Bravo charlotte, Super chouette !